Une lignée de savants du Clermontois : les Cassini

Nous ne pouvons pas évoquer l’astronomie sans mentionner la famille Cassini installée sur plusieurs générations à Thury-sous-Clermont.

L’origine des Cassini est connue depuis le XIIe siècle. Né dans la commune de Périnaldo (Italie), le 8 juin 1625, Jean-Dominique de Cassini est au service du pape comme ingénieur hydraulicien et un savant astronome.

En 1669, Louis XIV fait appel à ses services. Il poursuit ses travaux et rejoint l’Académie des sciences. Il fonde l’Observatoire de Paris où il découvre quatre satellites de Saturne (Japet, Rhéa, Téthys et Dioné), produit une carte de la Lune, observe des taches à la surface du Soleil, en 1665 découvre la grande tache rouge de Jupiter, il détermine la vitesse de rotation de Jupiteur, Mars et Vénus. En 1673, il mesure avec précision la distance entre le Soleil et la Terre. Néanmoins, il meurt aveugle le 14 septembre 1712.

Son fils Jean-Baptiste, mort jeune, était un chercheur prometteur notamment sur l’astronomie appliquée à la navigation. Le second fils, Jacques, sera lui aussi membre de l’Académie des sciences. Ce dernier aura plusieurs fils, dont César qui établit une célèbre carte de France au 1/864 000, ancêtre des cartes modernes. Jean-Dominique, fils de César et arrière-petit-fils du premier Cassini, est un navigateur, un militaire et un scientifique. Il redonne ses lettres de noblesse à l’Observatoire de Paris dont il devient le directeur en 1784. Cependant, à la Révolution, il est chassé de ce lieu et les Cassini ne pourront plus reprendre de travaux d’astronomie dans ces murs. Il poursuit, après la Terreur, une carrière politique dans l’Oise. En 1799, il devient membre de la section d’astronomie de l’Académie des sciences restaurée. En 1810, il publie ses mémoires pour servir à l’histoire des sciences et à celle de l’Observatoire royale de Paris.

Publié dans Missio n°40 (éditions Clermontois, Oise-Normande et Vexin-Thelle), juin 2023