L’avenir de l’Eglise : Jésus Christ !

Image par 🌼Christel🌼 de Pixabay

 » Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils pour le sauver. » Son Fils ? Jésus Christ, celui même qui a fondé l’Eglise. En perte d’audience, plus que jamais l’Eglise doit porter le message de celui qui la fait exister : dans la foi, la charité et l’espérance.

Un peu avant Noël, un grand quotidien français publiait dans ses colonnes un débat sur l’avenir de l’Eglise en France. L’Eglise est-elle en péril ? Le catholicisme a-t-il un avenir ? Dans une intervention devant les membres de l’Académie des sciences morales et politiques, l’historien et universitaire, Guillaume Cuchet, rappelait quelques faits : la pratique hebdomadaire est de 2% de la population contre 25% dans les années 1960, seulement 30% d’une génération est baptisée dans les sept premières années de la vie contre plus de 90% dans les trois mois en 1960. Oui, l’Eglise est devenue minoritaire.

Assez malicieusement, notre universitaire commence son propos par : « Peut-on sauver temporellement ce qui est censé nous sauver spirituellement ? » En clait, faut-il sauver l’institution Eglise quand Jésus-Christ nous sauve ? Certes, l’Eglise est voulue par le Christ. Nous nous souvenons de la phrase :  » Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise » (Mt 16, 13). Continuons dans la métaphore du bâtiment… Si nous bâtissons sur du sable, il est à parier qu’au moindre souffle de vent ou de fortes pluies notre construction s’écroulera. Si nous bâtissons des fondations solides, appuyées sur du roc, alors notre maison résistera à toutes les tempêtes.

Avons-nous oublié Jésus ?

A qui croyons-nous ? Sur quoi voulons-nous fonder notre vie ? L’actualité de l’Eglise n’est pas tendre et même honteuse avec son lot d’abus (sexuels, spirituels…). Il faut peut-être avoir la foi chevillée au corps pour rester fidèle à la pratique. «  Mais la fidélité se teste dans l’épreuve », comme l’écrit Guillaume Cuchet, dans Le Figaro du 16 décembre 2022. La foi nous vient de Jésus Christ. C’est notre rocher, notre roc sur lequel nous pouvons poser nos fondations. Lui-même a connu les humiliations, les reniements de la part des hommes. Cependant, il ne nous a pas lâchés.  » Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle » (Jn 3, 16-17). Nous sommes dans la vérité de Pâques. Le Christ est mort humilié sur la croix. Mais il est victorieux de la mort par sa résurrection. Ainsi, il nous sauve et nous donne accès à la vie éternelle, qui est vie en communion totale avec Dieu. Quelle espérance ! Comme le soulignait Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre (dans les colonnes du Figaro du 21 décembre) : «  l’Eglise en elle-même – son organisation, son ampleur, ses échecs, ses réussites, son influence – n’a aucun intérêt, même pour un homme d’Eglise, en dehors de sa relation à Jésus Christ. » Nous devons donc essayer de nous attacher à Jésus Christ par une grande confiance à l’imiter autant que nous le pouvons sous la conduite de son Esprit Saint qui nous apprend les mœurs de Jésus. C’est vrai notamment dans notre relation avec les plus petits (malades, pauvres, les personnes seules…), dans notre lutte contre notre propre péché… de faire vivre ses trois vertus : la foi, la charité et l’espérance. Ainsi, nous serons joyeux, alors l’Eglise retrouvera l’essence de son existence : aider à faire la rencontre avec Jésus, et annoncer la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu qui communique une vie d’amour plus forte que la violence et la mort.

Au milieu des peurs contemporaines et des crises, les catholiques sont appelés à vivre simplement de l’Evangile et à rester les yeux fixés sur Jésus Christ. A l’exemple de saintes comme Bernadette de Lourdes ou Thérèse de Lisieux, il est demandé à ceux qui croient de raconter ce qui les anime, à être des témoins joyeux de Jésus Christ.

Publié dans Missio n°39 – avril 2023