Connu comme un peintre voyageur, il est aussi considéré comme l’un des fondateurs de l’école de Barbizon. Camille Corot laisse une œuvre majeure dont l’Oise n’est pas absente.
Camille Corot est né le 16 juillet 1796 à Paris dans une famille de commerçants aisés. Ses parents auraient apprécié le voir reprendre le commerce familial, mais Camille Corot préfère le dessin et suit des cours à l’Académie de Charles Suisse, quai des Orfèvres. En 1822, il entre dans l’atelier d’Achille Etna Michallon, Grand Prix de Rome et peintre paysagiste. Tous deux ont le même âge. Michallon lui apprend alors à peindre en plein air.
En 1897, Claude Monet aurait dit : « Il y a un seul maître, Corot. Nous ne sommes rien en comparaison rien. » Si on ajoute à cette citation, la liste de ses élèves, comme Eugène Boudin, Berthe et Edma Morisot, Camille Pissaro, Stanislas-Henri Rouart, Camille Corot est considéré par certains comme un père de l’impressionnisme. Si ce n’est pas le cas, il est certain qu’il a influencé de nombreux peintres de cette mouvance.
Du côté du Beauvaisis
Camille Corot laisse de nombreuses œuvres consacrées à l’Oise et dans l’Oise. Le musée de l’Oise conserve cinq tableaux, dont une vue des ruines de la forteresse de Louis d’Orléans à Pierrefonds (1821-1823). Avant son départ pour l’Italie, Corot sillonne la forêt de Compiègne avec des amis.
A son retour, il peint de nouveau le château de Pierrefonds, d’abord entre 1840 et 1845 (exposé aujourd’hui au musée des beaux-arts de Quimper), mais aussi en 1866-1867. Dans la première partie des années 1860, Corot peint des souvenirs comme ce tableau de Pierrefonds (1860-1861) ou celui dit Matin à Beauvais. Son souvenir de Mortefontaine (1864) est considéré comme l’un de ses chefs-d’œuvre ou des plus réussis.
En 1866, Corot séjourne chez des amis à Beauvais. Il va peindre L’église de Marissel. Ce tableau – actuellement exposé au Louvre – est présenté au Salon de 1867.
Publié dans Missio n°34 (éditions Vexin-Thelle) – décembre 2021