L’année 2020 nous aura éprouvés : santé, deuil, travail, confinement, reconfinement, parfois solitude ou isolement… L’épidémie de Covid-19 ne nous aura rien épargné. Avouons-le, la nuit, si présente en hiver, ne nous aide pas à garder le sourire. Les journaux nous annoncent la hausse de la pauvreté dans notre pays, la dépression pour un cinquième des Français. Comme le dit l’un de mes amis : « Nous avons le moral dans les chaussettes. »
« Dieu n’en a pas fini avec nous »
Pourtant, est-ce que tout est fini ? Notre évêque, Mgr Jacques Benoit-Gonnin, a cette formule : « Dieu n’en a pas fini avec nous. » Et nous fêtons bientôt Noël… Mais, en réalité, c’est Noël qui nous sauve. L’espérance va naître en cette nuit. Dieu va s’incarner. Le petit bébé de la crèche, Jésus, va naître pour nous sauver. Le « nous » est universel. Il n’est pas exclusif. Dieu aime tous les hommes et toutes les femmes. Il nous aime tellement qu’ils nous laissent libres de l’aimer en retour, de le suivre.
Oui, l’amour de Dieu nous sauve. Dieu nous invite à agir pour notre monde, à l’aimer en retour et aimer nos frères et soeurs. Comme le dit le philosophe Henri Bergson, « l’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire« . A Noël, quel est le plus important : offrir la dernière console de jeux, le dernier smartphone ou donner un peu de chaleur à ceux qui en manquent en ce moment ? Avons-nous pensé à envoyer une carte ou un dessin aux grands-parents qui, cette année, ne pourront pas voir tous les enfants et petits-enfants ? … Pensons-nous à notre voisin âgé que nous pouvons toujours aider ? En lui faisant ses courses, en lui offrant un livre ou, simplement, en lui remettant ce journal Missio qui, une nouvelle fois, comme en mars, est nettement moins diffusé en raison du confinement.
La fraternité en actes
Dans son encyclique, le pape François nous appelle à vivre de la fraternité. Celle qui s’inscrit dans un témoignage de vie et s’enracine dans l’amour de Dieu. Le moment est venu de passer à l’acte. Notre monde en a besoin. Alors, comme un pèlerin, approchons-nous de la crèche pour contempler cet enfant, source de vie.
L’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire. Henri Bergson
Editorial publié dans Missio n°30, décembre 2020