Le pèlerinage : un chemin vers soi-même

Le pèlerinage n’est pas seulement une promenade, une marche seule ou en groupe. Le pèlerinage est un cheminement vers le coeur, pour se retrouver soi-même. Il ne nous laisse pas indifférents même pour des non-croyants. Le pays de France peut vous proposer de partir pour Rome, Lourdes, Compostelle mais il possède aussi ses propres chemins.

Que l’on soit croyant ou non, nous sommes tous appelés à vivre un pèlerinage car comme nous le rappelle le pape François : « La vie est un pèlerinage et l’être humain un viator, un pèlerin qui parcourt un chemin jusqu’au but désiré « . Paul est senlisien. Nous l’avons rencontré alors qu’il s’apprêtait à partir pour Rome en pèlerinage avec deux de ses petits-enfants. « C’est mon quatrième pèlerinage à Rome. Mon premier pèlerinage a été Lisieux avec ma grand-mère. Elle a dû m’y emmener deux-trois fois.  » Paul est un pèlerin : Rome, Jérusalem, Compostelle… Notre Dame de Bon-Secours à Senlis, les 15 août…

Reprendre souffle

Pour prendre le chemin, chaque pèlerin a sa propre motivation : voeu personnel, dévotion, pénitence, quête de sens. Le pèlerinage répond à un besoin intérieur, à un questionnement qui nous dépasse. Souvent, nous avons entendu cette phrase à propos de Compostelle : « Ce pèlerinage va changer votre vie à jamais. Vous allez vous découvrir.  » Chaque pas nous défait peu à peu du superflu. Nous découvrons alors l’essentiel, l’authenticité, un mode de vie simple et plus d’attention à l’autre. Le chemin est un moment de partage et de rencontre : « Je suis parti du Puy-en-Velay. J’ai mis cinq ans à rejoindre Saint-Jacques de Compostelle. J’ai rencontré des personnes extraordinaires et incroyables venant du monde entier « , nous confirme Paul. Mais le pèlerinage est aussi un effort physique. Ce n’est pas une simple promenade. Chaleur ou pluie, douleurs, cloques… sont des épreuves du quotidien. Cependant, elles sont nécessaires pour se débarrasser d’un poids encombrant sur le chemin : celui de l’ego. Le chemin nous rend meilleur. Pour Paul, « c’est un accomplissement.« 

Partir

Quel pèlerinage vais-je donc faire ? L’Eglise catholique de l’Oise propose chaque année en juillet de partir à Lourdes. Il est aussi possible de partir à Rome ou Compostelle. Mais le Pays de France vous propose d’autres chemins comme le pèlerinage de Notre-Dame de Bon Secours à Senlis, ou celui qui mène de Plailly à Notre-Dame de Montmélian (où Charles Péguy a vécu sa dernière nuit en prière). Les paroisses concernées seront heureuses de vous en fournir le tracé ou de vous y accueillir. Il est aussi possible de faire le pèlerinage des sept chapelles à Chantilly, qui rappelle celui des sept basiliques de Rome et permet le rachat des péchés. Paul se souvient : « Sur le chemin, j’ai rencontré une fille de 18 ans en tong avec son petit chien qui s’arrêtait dans chaque église pour chanter un psaume. Pourquoi ne pas le faire dans nos villages où les églises sont belles et souvent entretenues ?  » En cette année Sainte, nous sommes tous invités à nous mettre en route.

Publié dans Missio n°10 (édition Pays de France) – décembre 2015