Sainte Marguerite-Marie Alacoque, moniale de Paray-le-Monial, reçoit dès 1673 de Jésus la mission de répandre la dévotion au Sacré Coeur…
Il faut attendre l’encyclique Annum Sacrum du pape Léon XIII le 25 mai 1899 pour que cette dévotion soit consacrée comme
« le symbole et l’image sensible de la charité infinie de Jésus-Christ, charité qui nous pousse à l’aimer en retour, il est convenable de nous consacrer à son Coeur très auguste. Agir ainsi, c’est se donner et se lier à Jésus-Christ ; car les hommages, les marques de soumission et de piété que l’on offre au divin coeur se rapportent réellement et en propre au Christ lui-même. C’est pourquoi nous engageons et nous exhortons à accomplir avec ardeur cet acte de piété, tous les fidèles qui connaissent et aiment le divin coeur. »
En 1996, Mgr Guy Thomazeau, évêque de Beauvais-Noyon et Senlis, réorganise le découpage des paroisses du diocèse. Quarante-cinq nouvelles paroisses voient le jour. Au coeur du département de l’Oise, la nouvelle paroisse de Clermont doit trouver une nouvelle appellation. Sous l’impulsion du curé de l’époque, le père Bruno Daniel, sensible à la spiritualité de Paray-le-Monial, propose le coeur du Christ ; jusqu’à cette date aucune paroisse du diocèse n’était dédiée au Sacré-Coeur. Coeur du diocèse, la paroisse ressemble à un coeur, le symbole est fort et emporte l’adhésion des paroissiens. Dans l’église Saint-Samson de Clermont, une chapelle est consacrée au Sacré-Coeur et réaménagée à la fin des années 1990.
Chaque dernier dimanche de septembre, la paroisse fête le coeur du Christ par une messe solennelle et un déjeuner. L’actuel curé de Clermont, le père Jean Ayad, organise régulièrement des neuvaines au coeur du Christ. Comme l’écrit le pape Léon XIII :
« A l’époque où l’Eglise, toute proche encore de ses origines, était accablée sous le joug des Césars, un jeune empereur aperçut dans le ciel une croix qui annonçait et qui préparait une magnifique et prochaine victoire. Aujourd’hui, voici qu’un autre emblème béni et divin s’offre à nos yeux. C’est le coeur très sacré de Jésus, sur lequel se dresse la croix et qui brille d’un magnifique éclat au milieu des flammes. En lui nous devons placer toutes nos espérances ; nous devons lui demander et attendre de lui le salut des hommes. »
Article publié dans EDB n°6 – juin 2013