Pour de multiples raisons, il peut apparaître une rivalité entre frères et sœurs. Bagarres, chamailleries sont l’expression fréquente d’une jalousie dans une fratrie. Comment y répondre en tant que parents ?

« Ce n’est pas juste ! » tous les parents ont entendu cette phrase de leurs enfants. Dans de nombreuses familles, au moment de déballer les cadeaux au pied du sapin, d’autres « Ce n’est pas juste  » seront exprimés car le nombre de cadeaux sera plus important chez l’un, plus volumineux chez l’autre…

Faut-il craindre la jalousie ?

La jalousie entre frères et sœurs est normale. Cette émotion signifie une peur : celle de sa place dans la famille, de perdre l’amour de ses parents. « La naissance du petit troisième a beaucoup perturbé mon aîné, raconte Annabelle, il affirmait qu’il volait son papa et sa maman. » En fait, cet aîné aurait aimé monopoliser l’attention de ses parents. Ce sentiment ne remet pas toujours en cause l’amour qu’ils se portent. Il ne faut pas craindre la jalousie, mais il ne faut pas la laisser s’installer durablement et profondément. Il est important de rappeler que souvent les liens frères et sœurs sont ceux qui comptent le plus, et le plus longtemps.

Comment atténuer la jalousie ?

L’égalité est l’amie de la jalousie. En revanche, pour répondre à cette émotion, il est indispensable de montrer l’équité. Certes, le cadeau est plus volumineux, mais c’est la même fourchette de prix. Cela revient à se poser la question : faut-il offrir un iPad à tous, sans distinction d’âges, par exemple ? « Ne comparer pas vos enfants, chaque enfant est unique, évolue à son rythme et se développe différemment «  répète à chaque entrée Christine, enseignante en école maternelle. Les comparaisons engendrent la compétition et renforcent la jalousie.

Le meilleur remède à la jalousie est la qualité du temps que les parents passent avec leurs enfants. Essayez de privilégier du temps avec chacun d’eux séparément. « Mon mari prend un samedi après-midi par trimestre avec l’un des enfants. Ils vont au cinéma, boire un chocolat chaud, déjeuner au restaurant… Bref, ils sortent de la maison en tête-à-tête et passer du temps ensemble  » , poursuit Annabelle. « Les enfants sont très attachés à ces moments. La relation avec leur père a changé  » , note-t-elle. Dites à votre enfant que vous l’aimez parce que c’est lui et que jamais personne ne prendra sa place.

Publié dans Missio n°18 – décembre 2017