Le mercredi 13 mars, le cardinal Jorge Mario Bergoglio a été élu pape au cinquième tour de scrutin.
Issy d’une famille modeste d’immigrés italiens, Jorge Mario Bergoglio est né en 1936 à Buenos Aires, en Argentine. Il intègre le séminaire diocésain de Buenos Aires puis le noviciat de la compagnie de Jésus en 1958. Ordonné prêtre le 13 décembre 1969, il prononce ses voeux perpétuels chez les jésuites le 22 avril 1973.
Quelques semaines plus tard, il est élu provincial d’Argentine. Pendant ces années difficiles où la dictature est au pouvoir, le jeune Jorge Mario Bergoglio se consacre à maintenir l’unité des jésuites qui sont, en Argentine, profondément divisés principalement sur la question de la théologie de la libération. Lors de son départ en 1979, il laisse une province apaisée, pleine de nouvelles vocations. En 1986, il rejoint Fribourg pour achever sa thèse de théologie.
En 1992, le pape Jean-Paul II le nomme évêque auxiliaire de Buenos Aires, puis co-adjuteur en 1997. Il succède au cardinal Antonio Quarracino l’année suivante qui décrivait son successeur comme :
« Un homme discret et très efficace, fidèle à l’Eglise et très proche des prêtres et des catholiques. »
En 2001, il est créé cardinal. La même année, il est rapporteur général adjoint du synode des évêques, où son humilité et son écoute sont remarquées.
Il fait de la lutte contre la pauvreté, qu’il qualifie de « violation des droits de l’homme », sa priorité. C’est en référence à saint François d’Assise, que Jorge Mario Bergoglio devient le pape François.
Notre pape François désire un pontificat sous le signe de l’évangélisation, de l’unité et de la charité comme le prouvent ces premiers mots du 13 mars :
« Et maintenant, initions ce chemin : l’évêque et son peuple. Ce chemin de l’Eglise de Rome, qui est celle qui préside toutes les Eglises dans la charité. Un chemin de fraternité, d’amour, de confiance entre nous. »
et sa première homélie :
« Cheminer, édifier, confesser… […] Nous pouvons marcher tant que nous voulons, construire un tas de choses, mais si nous ne confessons pas Jésus-Christ, rien ne va. Nous deviendrions une philanthropique ONG mais non l’Eglise, l’épouse du Seigneur. Si on ne bâtit pas sur la roche, il arrive ce qu’il arrive aux enfants sur la plage avec leurs châteaux de sable. Sans consistance, ils s’effondrent. […] J’espère pour chacun d’entre nous que l’action de l’Esprit, la prière de Marie, notre mère, nous accordent cette grâce de marcher, de construire et de confesser Jésus, le Christ crucifié. »
Article publié dans le numéro 4 d’EDB – avril 2013