L’appel du 18 juin, ou celui de l’Espérance

À la demande de Jean Charbonnel, ancien ministre du Général de Gaulle et de Georges Pompidou, j’ai écris un petit texte pour la lettre d’ARGOS numéro 63 (été 2010) pour les 70 ans de l’appel du 18 juin.

L’historien Pierre Nora a prononcé cette phrase, lors de son discours de réception à l’Académie française : « il y a probablement une frontière infranchissable entre ceux qui ont connu cette expérience (la guerre) et le reste de l’humanité ». Pour un jeune trentenaire, que peut représenter l’Appel du Général de Gaulle le 18 juin 1940, sinon l’Espérance ?

Le Général de Gaulle ne s’est pas contenté d’appeler à continuer la lutte armée, il a aussi réveillé l’espoir qui s’était assoupi en France. Maurice Druon a écrit : « Cette morale vaut pour demain comme elle valait pour hier ». Cet appel est un pont entre les générations. Nous ne sommes plus en guerre et, pourtant, les paroles du Général ont encore une signification vive pour notre société : « Mais le dernier mot est- il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! » Le général de Gaulle exhorte un peuple à ne jamais baisser les bras devant les obstacles, les difficultés, à être courageux, solidaire. La France n’a jamais été aussi grande que lorsqu’elle a gardé l’espoir et sut rester elle-même comme en juin 1940.