« Votre fils a sept jours à vivre » La sentence est tombée. La médecine s’est prononcée. Mes parents sont en larmes. Ma future épouse est effondrée. Pour abréger mes souffrances, faudrait-il me faire « mourir dans la dignité » ? La question aurait pu être posée. Ni mes parents, ni ma future épouse n’y ont pensé. Ils ont choisi de prier. Quant à moi, j’étais bien incapable de penser sereinement, ni même de prier. Dans cette unité de soins intensifs, seul contre l’ensemble du service, mon chirurgien pensait que ma mission n’était pas terminée. Mon état s’est amélioré contre toute attente. J’ai ressenti la force de la prière… non pas la mienne mais celle des autres. Nous pouvons aussi appeler cela la force de l’Amour. Vingt jours se sont écoulés et j’ai quitté le service sans séquelles et en marchant. Le chef de service a reconnu qu’il n’y croyait pas à mon arrivée. Douze ans après, j’ai fondé une famille et toute cela n’est qu’un mauvais souvenir, je suis en vie.
Publié dans Echo n°48 – avril 2018