Pourquoi célébrer Jeanne d’Arc ?

(c) Julien Serey Sculpture présentant le tribunal ecclésiastique chargé, par le pape Calixte III, de réviser le procès de Rouen Oeuvre d’Emile Pinchon – Cathédrale de Noyon

Charles Péguy évoquait sainte Jeanne d’Arc comme « la fille la plus sainte après la Sainte Vierge. » Elle fut un modèle pour une jeune normande : sainte Thérèse de Lisieux, qui était impressionnée par le témoignage des Bienheureuses Carmélites de Compiègne et par celui de Jeanne d’Arc. Oui, Jeanne d’Arc est un modèle pour nous. Au moment où l’on déboulonne les statues, nous devrions ériger des représentations de la sainte de Domrémy. Elle symbolise l’union de notre pays. Elle a su réunir monarchistes et républicains, anticléricaux et catholiques, le Saint-Siège et la France, fille aînée de l’Eglise. Le 10 juillet 1920, les députés adoptent le texte de Maurice Barrès : « La République française célèbre annuellement la fête de Jeanne d’Arc, fête du patriotisme ». Quelques jours auparavant, le 16 mai 1920, sans doute pour la dernière fois, la France était unie pour la canonisation de la « Pucelle d’Orléans ».