Qu’as-tu fait aujourd’hui ?

Il n’est pas facile de savoir ce que vivent nos chères têtes blondes à l’école ou à la crèche. Bien souvent, la réponse n’excède pas plus de trois mots. Comment amorcer un dialogue avec eux et ainsi nous intéresser à ce qu’ils vivent ?

Quand j’interrogeais mon fils, Augustin, sur sa journée, sur ce qu’il avait mangé, sa réponse pendant sa première année d’école était toujours identique : « Rien ! » En fin d’année, nous avons eu la variante : « Je ne m’en souviens plus« . Pourtant, il s’amusait avec les copains, apprenait des tas de choses et avait bon appétit, si l’on en croit le cahier de vie. Mais Augustin ne voulait pas nous raconter sa journée. Finalement, nous expérimentions ce que tous les parents vivent. A ces questions récurrentes de parents, les réponses se soldent bien souvent par un mot « super« , « oui« , « bien« … Mais nous n’apprenons pas grand-chose de la vie quotidienne de nos enfants.

Ne pas s’inquiéter

N’ayons pas peur ! Son silence ne doit pas nous inquiéter. En effet, il peut s’expliquer par différentes raisons. La première est une question de mémoire. Un enfant n’a pas la mémoire d’un adulte et souvent il ne sait pas restituer les faits. Pour cela, il faut le guider par des questions plus précises, par des mots-clés.

Ensuite, l’école est une étape importante pour nos enfants. Elle marque le début de leurs autonomies. C’est un moment à eux qu’ils peuvent ou non, voire partiellement, partager avec nous. Pour cela, il faut créer un climat de confiance, les mettre à l’aise. Surtout, il faut les laisser parler quand ils le souhaiteront.

Stimuler le langage

Plus qu’un interrogatoire, poser des questions à nos enfants est une bonne manière pour l’encourager à parler, à acquérir du vocabulaire et à construire des phrases. Mais cela vient progressivement. Un enfant de deux ans va rapporter un événement marquant en quelques mots simples. Vers trois ans, il pourra évoquer quelques moments de sa journée, mais pas dans l’ordre. A quatre ans, l’enfant maîtrise davantage le langage et organise ce qu’il raconte. Ensuite, l’enfant parle de sa journée, il faut l’accompagner. Au fait, et vous, avez-vous aussi pensé à lui raconter votre journée ?

Publié dans Missio n°13 – septembre 2016