De nombreux pèlerins viennent se ressourcer auprès de sainte Anne

Chiry-Ourscamp est connu pour son abbaye, fondée par saint Bernard en 1129 sur l’emplacement d’un ancien oratoire construit par saint Eloi. Pourtant, en juillet, de nombreux cars amènent des pèlerins dans la commune pour une tout autre raison : la vénération de la relique de sainte Anne, mère de la Vierge Marie.

Vous avez sans doute remarqué les cars qui envahissent Chiry-Ourscamp en juillet. Peut-être vous vous êtes interrogé sur les raisons de ce flux de pèlerins, surtout que ces derniers ne prennent pas le chemin de l’abbaye. En réalité, ils viennent vénérer une relique particulière : une partie du crâne de sainte Anne, mère de la Vierge Marie et grand-mère de Jésus-Christ.

Saint Anne (qui veut dire « la grâce ») n’est pas citée dans les Evangiles. Nous n’en savons pas grand-chose. Sa relique repose dans la chapelle au coeur du village. D’ailleurs, le fragment du crâne que possède Sainte-Anne-d’Auray provient de Chiry-Ourscamp.

Le pèlerinage de sainte Anne

La famille de Roye possédait une chapelle dans le choeur de l’abbatiale d’Ourscamp. Mathieu de Roye demanda que la relique – qu’il avait rapportée de Terre saintePère – soit placée dans cette chapelle funéraire. L’abbé Nicolas Daubenton reçut le précieux crâne en 1490. Ainsi, les moines furent les gardiens de la relique jusqu’à la Révolution, où elle est confiée à un habitant du village, puis transférée dans l’église de Chiry. Néanmoins, il faudra attendre 1924 pour la restauration du pèlerinage. Au début des années 80, le pèlerinage s’essouffla. C’est le père Guy-Marie Tavignot, religieux de l’abbaye de Chiry, qui lui donne une dynamique nouvelle. Depuis, « de nombreux pèlerins viennent se ressourcer« , confie-t-il.

Une grand-mère attentive

Dans son Angelus du 26 juillet 2009, le pape Benoît XVI déclara : « Elle nous invite en particulier à prier pour les grands-parents, qui, dans la famille, sont les dépositaires et souvent les témoins des valeurs fondamentales de la vie. La tâche éducative des grands-parents est toujours très importante. » Emilie, grand-mère de six petits-enfants et résidant dans le pays picard, le confirme : « Je suis venue un peu par hasard la première année. Je ne vénérai pas sainte Anne. Mais, naturellement, j’ai prié pour mes petits-enfants. » Par la suite, elle est revenue à Chiry. Mais Emilie souhaiterait pouvoir partager un pèlerinage avec une de ses petites-filles. « Je prie maintenant aussi sainte Anne à la maison. Elle m’aide à être une grand-mère. » A travers sainte Anne, nous pouvons prier pour la famille. Elle symbolise avec son époux Joachim une image de l’amour conjugal.

Publié dans Missio n°12 – juin 2016 (édition Noyonnais)