Faut-il offrir des cadeaux à Noël ?

Noël est devenu au fil des ans une fête marchande. Bien sûr Noël reste la fête des enfants avec un budget de 100 euros, en 2013, en moyenne, qui représente deux cadeaux (étude de Noël 2013, Un Noël pour nos enfants, publiée le 7 novembre 2013 par le cabinet Deloitte). Mais est-ce bien le sens de Noël ?

Depuis fin octobre, les rayons des magasins se garnissent de jouets, de chocolats pour Noël. La fête de la Toussaint n’est pas encore célébrée que radio, télévision, presse écrite nous parle de Noël. Les catalogues de jouets sont déjà distribués. Selon l’étude du cabinet Deloitte sur Noël 2013, 36% des cadeaux seront achetés en novembre. 70% le seront pour mi-décembre. Après Noël viendra le temps de la revente : 24% des personnes vont revendre une partie des cadeaux reçus pour un gain de 17 euros en moyenne. La préparation de Noël prend plus de temps que la fête elle-même. Et pourtant le dicton populaire nous dit : « Hier est derrière, demain est un mystère, et aujourd’hui est un cadeau, c’est pour cela qu’on l’appelle le présent. »

La joie de Noël

Au IV ème siècle, Grégoire de Nazianze nous invitait à vivre cette journée pleine de joie. D’où provient cette joie ? De la surconsommation ? De l’avalanche de cadeaux ou de la profusion de la cuisine ? Non, il nous invite à vivre pleinement Noël de cette joie qui nous illumine de l’intérieur. Rappelons-nous que Noël est la fête des enfants. Rappelons-nous la joie simple de ces enfants en cette journée lorsqu’il découvre la beauté de Noël.

Le véritable sens des cadeaux

Pourquoi offrons-nous des cadeaux à Noël ? Comme nous l’enseigne Benoit XVI : « Noël est devenu la fête des dons, pour imiter Dieu qui s’est donné lui-même à nous. » Peu importe le cadeau, qu’il soit petit, grand, cher ou moins cher, l’important est de « nous donner les uns aux autres quelque chose de nous-mêmes » et de poursuivre : « quand pour Noël tu dais des cadeaux, ne fais pas de cadeau seulement à ceux qui, à leur tour, te font des cadeaux, mais donne à ceux qui ne reçoivent de personne et ne peuvent rien te donner en échange. » Comme un petit enfant qui reçoit un cadeau de son père et de sa mère.

Publié dans Missio n°2 – décembre 2013